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Sorciers du ring 2
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    Impression numérique sur papier Ilford galerie 200g satin
    réalisée par l'atelier Jellyfish à Bruxelles
    sous le contrôle de l'auteur.

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Sorciers du ring 2

Colin Delfosse

Catch catcheur wrestler Wrestling

Un mot sur l'oeuvre

A Kinshasa, les gens se passionnent pour le catch depuis les années 60/70. L’imagination sans bornes des Kinois a transformé ce sport de technique et de lutte en un combat de féticheurs. Les gris-gris deviennent essentiels pour vaincre un adversaire... Rien n’est trop pour impressionner public et adversaires. Les shows se déroulent le soir quand la chaleur se calme. Les combattants paradent et drainent derrière eux toute une foule venue des rues avoisinantes. Certains spectacles en plein-air attirent jusqu’à deux mille personnes. Il y a deux sortes de catcheurs, d’un côté les traditionnels assez proches de leurs homologues occidentaux et de l’autre les catcheurs féticheurs. L’entraînement mystique étant moins dur et surtout moins douloureux que l’entraînement physique, ces derniers sont assez nombreux. A priori les catcheurs s’en tiennent, comme il est d’usage au scénario établi. Les cris, coups bas, les craquements de cartilages ou d’os sont mis en scène. Il arrive parfois que ça dérape un peu, que ça tourne un peu trash. Le public adore ça. 25 septembre 2009, "City train" (couché sur le ring) ne fait pas le malin quand "Force 5" fond sur lui.

Le témoignage de Colin Delfosse

C’est à l’occasion des élections présidentielles de 2006, les premières depuis 1960, que j’ai fait mon premier reportage au Congo. C’est durant ce voyage que je suis tombé par hasard un soir sur un spectacle de catch. J’en suis reparti intrigué et presque déjà conquis. Un an plus tard, j’ai décidé de me mettre sérieusement sur cette histoire.
Entre 2007 et 2010, j’ai fait de nombreux aller-retours pour d’abord photographier façon reportage le monde du catch congolais et ensuite réaliser une grande série de portraits des stars de ce sport.
Rien n’a été évident. Depuis la période Mobutu les congolais ont une relation assez difficille avec la photographie. Ils n’aiment pas ça parce qu’à l’époque, ils pensaient que tous les photographes étaient des espions. Pour pouvoir faire ce travail et pénétrer cet univers, j’ai dû prouver mon implication en venant encore et encore. Au bout du compte les catcheurs m’ont laissé travailler même si certains me demandaient de l’argent.
Il y a eu des moments chauds. Les combats se passent dans les quartiers périphériques, à des endroits où même certains kinois ne vont jamais. Un soir, j’ai été suivi par des «shégués», les enfants des rues. Ils m’ont fait les poches, un peu bousculé, j’y ai même laissé mes lunettes, mais ça aurait pu se finir largement plus mal.
Ce qui reste, c’est que ce reportage a changé ma perception de Kinshasa, il m’a fait aimer cette ville alors qu’au début je la trouvais juste bruyante et stressante. C’est par ce prisme que j’ai perçu et compris ce pays et sa philosophie "du jour le jour" toujours teintée d’humour.

Le choix de Jean-Denis

Alors qu’il s’agit d’une figure de catch assez classique, le saut de la troisième corde, remis d’ailleurs au goût du jour par Mickey Rourke dans «The Wrestler». La contre-plongée ajoute à l’effet hautement spectaculaire. J’y vois comme un insecte qui se jette sur sa proie. La prise de vue au ras du ring façon Neil Leifer, le ciel, la lumière du soleil couchant... Enfin bref, j’adore.